Tout à commencé durant l'été 2007. Nous avons commencé par visiter des maisons dans le rethelois. Jonathan travaillant à Reims et moi à Rethel, nous visions le coin de Juniville. Toutefois nous avons vite changé de zone quand nous avons constaté les prix pratiqués sur place. Nous avions quelques à priori contre la construction, donc nous nous sommes basés sur le "vieux" comme on dit. Sauf qu'avec le budget que nous avions, nous ne pouvions nous permettre que des ruines ! J'ai visité 4 à 5 maisons et Jonathan en a revisité une avec moi, c'était la seule qui avait retenu mon attention. C'était une grande maison dans le Porcien, typique, donc en torchis. Toutefois, même si elle était "à potentiel", le coût du "potentiel" la rendait beaucoup trop chère à nos yeux. Dommage, elle avait un terrain immense et surtout une grande grange, nous permettant de garer nos voitures!
Nous sommes ensuites partis en vacances à Bordeaux et avons fait une pause "immobilière" de quelques semaines. Toutefois, en rentrant, nous sommes repartis de plus belle dans la "course à la maison". A force de visiter des bicoques l'idée de la construction a refait surface. Nous avons donc demandé à voire des terrains entre Rethel et Reims. On nous a un peu rit au nez, notre budget total représentant le prix d'un terrain dans les alentours de Reims. Soit, une nouvelle fois nous nous sommes résolus à chercher dans le Rethelois, voire dans le Porcien. Satané TGV Est!!!! En une année, l'immobilier rethelois à pris 30% dans les dents!
Jusqu'au jour où une annonce a retenu mon attention! Un terrain de 400m² près de Novion Porcien à ... tenez vous bien : 10700€ !!!! Oui oui vous avez bien lu. Flairant l'arnaque, je demande à le voir et on me donne tous les renseignements. Il n'est pas entièrement viabilisé (ce n'était pas une surprise vu le prix) et il est dans une zone "monument historique". Sachant que les prix du neuf au mètre carré sur Rethel approche les 90€ (j'imagine que ça fera doucement rire les franciliens mais bon pour la région c'est pas donné!) les comptes sont vite faits! Nous nous rapprochons d'un constructeur rethelois pour avoir une idée du prix de la construction afin d'évaluer le budget total. On a beau refaire nos calculs dans tous les sens, faire des recherches pour trouver l'arnaque, rien n'y fait, tout à l'air bon. Ni une ni deux, nous signons un compromis de vente le 13 août 2007.
Et là ... c'est le début de 6 mois de stress intense. A la signature du compromis, nous avons 30 jours pour obtenir l'accord de principe d'une banque et nous devons signer définitivement mi-décembre avec un permis de constuire et un emprunt en poche.
Sauf que ... en août, les constructeurs sont en vacances. La plupart des banquiers aussi. Il nous est extrêmement difficile d'obtenir des rendez-vous avec nos horaires. Je ne peux avoir des rendez-vous que le vendredi après-midi et le samedi et Jonathan n'a qu'un jour par semaine, qui change toutes les semaines. Tant bien que mal nous arrivons à obtenir des devis et des propositions de banques. Nous hésitons entre deux banques. Nous trouvons enfin un constructeur qui nous plaît mais il est très cher. Nous négocions sec, et à la faveur du salon de l'habitat, il nous fait une proposition que nous ne pouvons pas refuser. Nous signons donc le contrat de construction avec Bâti Champagne à la mi-octobre 2007. Ca fera une maison toute simple, sans étage, sans sous-sol (bâtiment de France oblige) avec un double garage accolé et 3 chambres. 100m² habitables. Pas mal.
Maintenant les choses urgent!!!!! La signature définitive est pour mi-décembre!!! Notre constructeur nous recommande une 3ème banque et effectivement, ils nous font la meilleure proposition qu'on ait eu depuis le début de nos recherches! Si nous avions su ... On aurait mieux fait de se casser une jambe ce jour là!
Cette banque donc, nous fait une super offre et nous prenons rendez-vous pour signer. Sauf qu'avant de signer, il leur faut absolument tous les devis afin de chiffrer l'offre totale. Ce qui me semble raisonnable. Nous devons faire borner le terrain et nous contactons donc les géomètres du coin. Nous ne roulons pas sur l'or et même si ça urge, on ne peut pas se permettre de prendre le premier venu.
Ce qui fait que malgré tous nos efforts, nous perdons encore un mois. Entre le moment où nous le contactons et le moment où nous récupérons le procès verbal de bornage, 4 longues semaines s'écoulent. Dès que nous le recevons, nous l'envoyons au constructeur qui nous recontacte par la suite pour nous annoncer la première mauvaise nouvelle : Il y a un énorme dévers qui nécessite un bon terrassement. Terrassement qui est estimé à 2500 euros ... Ouch!
Encore une fois, nous sommes pris par le temps, nous signons donc les plans et la demande de permis de construire est déposée le 23 décembre.
Pendant ce temps, nous nous battons avec notre [insérez n'importe quoi d'ironique] super [/mode ironique] banque qui nous balade de rendez-vous en rendez-vous. La première chose qu'ils font c'est de nous faire ouvrir le compte. Soit, mais nous le plus urgent c'est de signer l'emprunt!!!!
Jour après jour, on nous réclame de nouveaux papiers qu'on avait oublié de nous demander au précédent rendez-vous, puis le notaire nous relance et devient menaçant : le vendeur menace de reprendre le terrain!
ENFIN nous signons l'offre de prêt et nous partons fêter Noël à Bordeaux. La banque nous promet un déblocage des fonds dans les premiers jours de janvier. Tout va bien! Le notaire nous relance durant notre séjour bordelais. Nous sommes mis en demeure de payer le terrain avant le 31 décembre! Ca risque d'être dur, vu que nous sommes à Bordeaux! Nous serons effectivement de retour le 31 décembre mais l'argent n'arrive que début janvier! Nous grapillons quelques jours.
Et là, nous vivons les journées les plus stressantes (à ce jour) de la construction. Le notaire nous appelle presque tous les jours. Le vendeur exige 1000 euros de dommages et intérêts car nous n'avons pas pu tenir l'échéance prévue dans le compromis de vente. Nous harcelons la banque tous les jours de notre côté. Le banquier doit nous haïr, mais pas autant que nous. En effet, nous nous rendons compte que nous avons affaire à un débutant. Chaque semaine notre dossier revient incomplet. Chaque semaine nous prenons sur nous et passons pour des malhonnêtes auprès du notaire et du vendeur, qui chaque jours passant sont de plus en plus menaçant et arrogants.
Finalement, nous signerons l'acte définitif de vente le 30 janvier, après plus d'un mois de stress, d'insomnies et de bagare. Avec 1000 euros de moins dans nos poches.